Ma petite expérience cinématographique...
Au mois de juillet, suite à une annonce, j’ai été sollicité pour faire de la figuration sur un court métrage qui se tournait à Nantes. J’ai donc participé pendant 3 jours au film « Burning Down » de Jacqueline Kalimunda, c’était très intéressant, d’être un passant témoin d’un accident, un badaud curieux devant un feu de cave, ou un habitant de cet immeuble évacuant rapidement les lieux.
C’est vrai que je ne me rendais pas compte du travail minutieux et pas toujours facile nécessaire pour tourner une scène apparemment banale. Depuis, je regarde les films avec un autre œil.
Lors de cette figuration nous étions pris en charge par une jeune fille, responsable du casting figuration, qui était aux petits soins pour nous. Cette jeune fille est une étudiante en cinéma et elle effectuait un stage sur ce film. Deux mois après, elle m’a recontacté et cette fois ci pas pour une figuration mais pour un vrai rôle dans un court-métrage de 5 minutes pour un devoir d’école des étudiants en Ciné Sup au lycée Guist’hau à Nantes (ils avaient besoin d’un vieux !), il s’agissait d’incarner un politicien d’un pays imaginaire au régime totalitaire et gérontocrate, qui entre dans la loge d’une danseuse sur le déclin et lui demande de danser pour lui. Cette danseuse veut en fait tuer cet homme, mais c’est elle qui se fera étrangler.
Le film ne doit durer que 5 minutes mais nous avons tourné quand même pendant 11 heures d’affilée jouant et rejouant plusieurs fois cette scène en plan large, en plan rapproché et en gros plant, sous le regard de toute l'équipe et les directives du réalisateur. C’est là qu’on s’aperçoit qu’il n’est pas facile de réciter un texte en situationet de recommencer plusieurs fois la même scène, comédien c’est un métier, je n’avais jamais fait ça. Ma partenaire, la danseuse, n’avait pas de texte, mais un rôle difficile, elle devait danser et a bien du tomber une vingtaine de fois quand je l’étranglais.
Toute l’équipe d’étudiants, garçons et filles d’une vingtaine d’années, qui participait au film était vraiment motivée, que ce soit le réalisateur, les techniciens lumière, image, son, la script, la costumière maquilleuse, les décors etc. J’ai été très impressionné par leur côté sérieux et très « pro ».
Ce film "La haine n'a pas de frontières" ne sera bien sur pas distribué puisque c’est un devoir d’étudiants, mais je suis pressé de le voir, je n’étais pas vraiment content de ma prestation, le réalisateur lui, semblait satisfait.
C'est une expérience que j'ai vraiment bien apprécié, j'espère un jour recommencer.